Participation forte de l'ITPC et des alliés à la consultation de Brasilia sur l'accès aux médicaments dans les pays à revenu intermédiaire

Posted on

by

Par 2020, la plupart des personnes vivant avec le VIH vivront dans les pays à revenu intermédiaire (MICs), où l'inégalité d'accès est encore élevée. Les taux de couverture du traitement du VIH observés dans des régions comme l'Europe de l'est et l'Asie centrale (EECA) et le Moyen ‐ Orient et l'Afrique du Nord (MENA) et d'autres CMI demeurent parmi les plus faibles au monde. Actuellement, les pays à revenu intermédiaire paient des prix élevés pour les médicaments, en particulier les nouveaux médicaments tels que les antirétroviraux utilisés pour le traitement de deuxième ligne et de troisième ligne, ainsi que le traitement des co-morbidités liées au VIH telles que l'hépatite C. Plusieurs pays ont été représentés par des délégués officiels et ont partagé leurs expériences et leurs difficultés pour assurer l'accès aux médicaments. La plupart de ces pays sont confrontés à des épidémies concentrées, ce qui soulève beaucoup de préoccupations en termes d'accès aux populations clés. Et elle représente également des défis en termes de taille du marché, puisque ces groupes sont souvent marginalisés dans de nombreux contextes et, par conséquent, ne sont pas considérés par les politiques de santé publique. En raison de leur statut de revenu, ces pays sont laissés à des initiatives d'accès par des institutions internationales et des sociétés pharmaceutiques visant à accroître l'accès au traitement ainsi qu'une diminution de l'aide par les donateurs mondiaux. Les obstacles au commerce et à la propriété intellectuelle constituent un défi supplémentaire, car la plupart de ces pays sont membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et beaucoup d'entre eux se sont engagés dans des accords de libre-échange avec des dispositions très strictes en matière de propriété intellectuelle qui réduire considérablement la concurrence générique. La participation de la société civile à la consultation a été très forte, bien que le nombre d'organisations impliquées initialement était assez faible (4 seulement). L'ITPC a réussi à mobiliser ses organisations partenaires et à sécuriser les ressources afin de permettre aux militants clés du front de plaidoyer pour l'accès aux médicaments dans leurs pays respectifs d'y assister. Les efforts de la société civile coordonnés par l'ITPC après plusieurs semaines de discussions en ligne et de téléconférences ont contribué à enrichir la conversation sur différents sujets tels que les marchés et les prix, les droits de propriété intellectuelle, les questions réglementaires, les licences volontaires, Collaboration Sud-Sud et recherche et développement. Plusieurs recommandations poussées par la société civile ont été adoptées avec succès par les participants tels que l'élaboration de mécanismes de coopération, par exemple renforcer les critères de brevetabilité et rassembler les CMI pour discuter de la réforme du droit des brevets afin d'améliorer l'accès et l'adoption de la flexibilité des ADPIC (licences obligatoires et opposition aux brevets) en tant que stratégie de première ligne pour les PRI au lieu des mécanismes volontaires. Les participants se sont également entendus sur la nécessité d'un soutien et de ressources supplémentaires pour les groupes de la société civile travaillant sur le plaidoyer pour la mise en œuvre des flexibilités des ADPIC.